La Déception et le Deuil …
« La guérison passe très souvent par le deuil.
La racine du mot « deuil » est le mot proto-indo-européen gwera-, qui signifie… « lourd ».
Le chagrin du deuil nous rend lourd.
Cela nous enracine, nous ramène, souvent à travers les larmes, vers la Terre. Cela nous ramène littéralement à la réalité, celle de notre corps et au moment présent.
Le deuil est le processus par lequel notre système nerveux est invité à abandonner, abandonner « le vieux, le faux, le dépassé, ce qui n’est plus pour nous... et il nous ouvre à l'Inconnu.
Le chagrin peut nous sortir du « vouloir » de l’ego et nous invite à glisser et s’abandonner dans l’espace du cœur.
C’est pourquoi la déception est si sacrée, voyez vous !
A travers la déception, nous sommes invités à faire le deuil des gens que nous avons aimés, des choses que nous avons perdues, des chemins que nous aurions pu emprunter.
Nous sommes invités à pleurer notre enfance volée, nos rêves brisés, la vie que nous pensions être censée vivre. Pleurer ces opportunités manquées, ces paroles et ces comportements que nous regrettons, ces choix faits ou « défaits » qui nous ont conduits là où nous sommes. Et aussi ce que nous n’avons pas pu faire.
Nous sommes invités à pleurer le vieux rêve, le rêve selon lequel cela aurait pu être différent, ce à quoi nous avons cru pour continuer, ou rester en sécurité ou nous maintenir sur le chemin qui nous menait là où nous nous trouvons maintenant.
L’existence nous invite à nous réveiller...nous éveiller vers autre chose.
Alors laissez vous décevoir !
Tournez vous, sentez et acceptez la douleur de penser : "les choses ne se passent pas comme je le voulais".
C’est la mort du « vouloir » de l’ego, et ça fait parfois un mal de diable.
Vous voulez tout combattre, vous voulez fuir, vous voulez protester, mais la vie vous demande de vous adoucir, de lâcher prise, d’avoir confiance en ce qui n’est plus votre volonté mais la volonté de l’existence.
La déception peut être un portail vers une profonde acceptation, vers un profond OUI à la vie, celle qui ne demande qu’à être vécue. »
Jeff Foster