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Leçon d'humilité, leçon d'humanité...


Un jour le monde se remplit de la terrible promesse d'une apocalypse virale et soudain les frontières qui se défendaient avec des guerres, étaient brisées avec des gouttelettes de salive. Il y avait de l'équité dans la contagion, distribuée de façon égale aux riches et aux pauvres.

Ceux de pouvoirs qui se sentaient infaillibles, ont vu comment il était possible de tomber pour un baiser ou une poignée de main. Nous avons alors réalisé ce qui était et ce qui n'était pas important… Une infirmière est devenue plus indispensable qu'un footballeur, un hôpital est devenu plus urgent qu'un missile. Ils ont éteint les lumières dans les stades, les concerts, les tournages, les messes et les rassemblements de masse se sont arrêtés.

Il y a eu un temps imposé, pour réfléchir seul, pour apprécier et retrouver nos liens, pour réapprendre à attendre que tout le monde rentre à la maison pour se rassembler devant les feux de joie, les tables, les chaises longues, les hamacs et racontent des histoires que l’on avait presque oubliées…


3 gouttelettes de mucus dans l'air, nous ont rappelé de prendre soin des personnes âgées, de valoriser la science plus que l'économie, nous ont montré que, ce ne sont pas seulement les sans-abris qui apportent des parasites, que notre pyramide de valeurs était inversée, que le sens de la vie devait venir toujours en premier et que les autres choses étaient accessoires. Il n'y a pas d'endroit sûr ou aller, dans l'esprit de tous, nous entrons tous et c’est ainsi que nous commençons à souhaiter du bien à notre voisin, nous avons besoin de lui pour nous sentir nous aussi en sécurité. Ne pas tomber malade, pour vivre longtemps, pour être heureux, revenir à l’essentiel et avec une paranoïa qui baigne dans du désinfectant, nous nous rendons compte que si j'ai de l'eau et ceux qui sont là-bas n’en ont plus, alors ma vie est en danger !Nous sommes redevenus « un village », la solidarité est teintée de peur mais au risque de se perdre dans l'isolement, on réalise qu’il n’y a qu'une alternative…être mieux ensemble.


Si on s’en sort bien, il faut espérer que tout change. Les regards et les sourires seront alors notre salut et nous réserverons les étreintes et le baiser à ceux qui sont déjà dans nos cœurs, quand toutes les cartes deviendront rouges en présence de ceux qui gouvernent, les frontières ne seront pas nécessaires et la présence de ceux qui viendront donner avec l'espoir d’une nouvelle vie sera bien reçue, sous n'importe quelle langue et sous n'importe quelle couleur de peau. Cela n'aura plus d'importance si on ne comprend pas d’autres modes de vie, si la foi n'est pas la même, il suffira de s’encourager à tendre la main, quand personne d'autre ne voudra le faire.


Il se peut, ce n'est qu'une possibilité, que ce virus nous rende plus humains et qu’un nouveau pacte émerge de ce déluge viral, avec un « rameau d'olivier », pour repartir de zéro.


Edna Rueda Abrahams – 14 Mars 2020

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